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Ce blog contient des informations sur la maladie, la santé, l'alimentation, la drogue, la pollution, l'avortement...de sources diverses. Bonne lecture ! Vous pouvez m'écrire ici : paix@orange.fr

NUTRITION ET CANCERS

Des Conseils nutritionnels pour la prévention et les traitements des cancers.
Professeur Henri Joyeux
Chef de Consultation et du département de Chirurgie et Nutrition de l’Institut du Cancer de Montpellier-France

La malnutrition à l’origine des cancers, liés à de mauvaises habitudes alimentaires.

La malnutrition à l’origine des cancers fait partie des nouveautés scientifiques les plus intéressantes, car elle constitue une des preuves que l’épigénétique nutritionnelle est une réalité contrôlable. Les excès caloriques, quels que soient leur origine, sont responsables de la constitution d'un tissu gras de stockage qui joue un rôle délétère pour tout l'organisme. Les différentes formes de surpoids sont responsables d'hypertension artérielle et de troubles cardiovasculaires, de fatigue, de pathologies cutanées (acnés à l'adolescence et peau grasse chez l'adulte...).
La liste des produits alimentaires en cause est aujourd'hui bien connue des spécialistes, nutritionnistes et endocrinologues-métaboliciens.
Le grand public commence à savoir, mais les messages publicitaires dont les motivations ne sont que marketting - en essayant de faire croire qu'ils ont une valeur santé - , brouillent l'information et désorientent les consommateurs.

Les produits de la cuisson excessive des aliments gras, d'origine animale comme végétale, au-delà de 250°C (acroléines, benzopyrènes, nitrosamines…), les alcools forts pris trop souvent, les graisses et sucres stockées en excès sont présents dans le tissu gras de réserve qui représente la “Yellow Gland” dont les effets sur la santé sont négatifs. Les hormones stéroïdes dont les actions physiologiques sont bien connues, et utiles à la santé à taux normaux, suivent des voies métaboliques nouvelles dont certaines sont directement cancérigènes au moins pour le sein chez la femme et la prostate chez l'homme.

Les produits phytosanitaires consommés en excès dans l'agriculture conventionnelle (pesticides, insecticides, fungicides...) font partie de notre environnement alimentaire et de l'air que nous respirons.
Ces produits, xénobiotiques "perturbateurs endocriniens" ont des effets directement ou indirectement cancérigènes. Ils sont stockés dans le tissu gras de réserve de l'organisme et peuvent être éliminés par le phénomène de la sudation que l'on peut stimuler par une activité physique forte au moins 2 fois par semaine.
Les excès en acides gras saturés présents dans les viandes rouges surtout trop cuites et les laitages (qui contiennent des facteurs de croissance), les excès en calcium d’origine animale – à faible biodisponibilité comparée à celle du calcium végétal - sont des irritants chroniques du tractus digestif (estomac, pancréas, colorectum).

Ainsi on a pu vérifier l'importance pour la santé des fibres, des anti-oxydants (lutéine des végétaux verts, lycopène de la tomate, rétinoïdes (prévitamines A) et vitamines A (pour les lignées cellulaires sanguines, la vision et la qualité de la peau); C pour la qualité des défenses immunitaires et d’oligo-éléments tels que Zinc, Sélénium pour la cicatrisation et la régénération tissulaire.…De même pour les acides gras poly-insaturés indispensables à la croissance et au développement du système nerveux central comme périphérique.
Les relations entre alimentation et formation d’hormones promotrices de cancer dans le tissu gras sont aussi établies et permettent d’expliquer l’augmentation des cancers hormonaux dépendants, liés aux excès alimentaires : cancer du sein chez les femmes en surpoids en post ménopause et cancer de la prostate chez les hommes de plus en plus tôt.

Les conseils alimentaires de prévention des cancers qui se résument à “Manger mieux et meilleur”.

La "cohérence santé" de l'organisme est telle que les conseils nutritionnels que le cancérologue peut donner pour la prévention des principaux cancers humains sont les mêmes que ceux que donneront le cardiologue, le rhumatologue, le gynécologue, le gériatre, le pédiatre, l'endocrinologue, le spécialiste des maladies de surcharge... pour la prévention des troubles de sa spécialité liés à la nutrition.
Les conseils alimentaires de prévention des cancers sont résumés dans la pratique quotidienne de l’alimentation méditerranéenne.

Elle comprend de nombreuses salades (laitue avec la lutéine et les tomates avec le lycopène qui sont de puissants anti-oxydants, antivieillissement, anticancers alimentaires), l’acide oléique de l’huile d’olive - excellent transporteur de l’ion Ca++ végétal sur l’os -, les phytostérols, les phytohormones des céréales et fruits de saison, légumes frais, légumineuses (lentilles, haricots, pois-chiches, soja...), les acides gras essentiels (Vitamine F) et nombreux oligo-éléments essentiels des poissons et fruits de mer, les polyphénols des vins pris avec modération (un verre au milieu de chaque repas), les flavonoïdes du thé vert…
Le mode de cuisson est d'une extrême importance car la détérioration des meilleurs aliments peut inverser dramatiquement les effets nutritionnels sur la santé.

L'European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC) sous la direction de notre collègue et ami Elio Riboli de l'Unité Nutrition et Cancer du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC-OMS) a recueilli les informations auprès de 520 000 sujets de l'Union Européenne, sur leur alimentation, leurs activités physiques, leurs consommations d'alcool et de tabac, leurs antécédents génétiques et autres caractères personnels et modes de vie (avec prélèvement d'un échantillon sanguin stocké à - 196°C).
Les 10 années nécessaires à la gestion de cette grande entreprise collective européenne donneront des informations supplémentaires essentielles à la santé des populations.
Il sera aussi nécessaire d'aider les consommateurs à choisir la provenance des aliments, à partir des études scientifiques comparant les qualités nutritionnelles des aliments issus des procédures culturales telles que l'Agriculture Biologique (AB), l'Agriculture Raisonnée (AR) et l'Agriculture Conventionnelle (AC).
L'étude ABARAC que nous avons conduit a déjà mis en évidence la nette supériorité de la qualité nutritionnelle des aliments venant de l'AB par comparaison avec ceux de l'AC.
On voit déjà se dessiner en France deux types de population qui s'opposent : celle qui fait une confiance aveugle et béate dans la médecine et ses chercheurs (trop souvent sous la dépendance des laboratoires pharmaceutiques) et qui est grosse consommatrice de médicaments et celle qui s'oriente vers une "écologie scientifique" qui consiste à prendre sa santé en main en étant guidée par une information scientifique de qualité.

Les travaux de recherche clinique de Jean Seignalet depuis plus de 20 ans, apportent des preuves concrètes, confirmées par de nombreux malades de la nécessité de voir dans la science de la nutrition une troisième Médecine.
Les critiques qu'il a reçues sont essentiellement le fait de spécialistes des différentes disciplines telles que gastro-entérologie, rhumatologie, neurologie... lesquels reconnaissent qu'ils n'ont pas de compétence en Nutrition, en dehors des formations universitaires dépassées du siècle dernier.

Les résultats spectaculaires observés et vérifiés dans des maladies chroniques souvent invalidantes sont le meilleur argumentaire en faveur de la reconnaissance des théories de notre collègue Seignalet. Elles sont de plus en plus appliquées pour le plus grand bien des malades par les médecins généralistes, homéopathes, nutritionnistes.
Les coûts "abyssaux" des pathologies de civilisation dans tous les pays développés, qui guettent tous les autres, doivent être une raison de plus pour considérer la science de la Nutrition Humaine comme une priorité de Santé publique. Discipline transversale la science de la Nutrition est indispensable à toutes les spécialités de la médecine. En plus des formations post-universitaires pour les médecins, le grand public est avide de connaissances théoriques et pratiques qu'il est capable d'intégrer.
La prévention nutritionnelle devient un sujet de Santé publique pour tous.

Pr Henri Joyeux

Bibliographie personnelle

1/ Proceedings of the International Congress of Parenteral Nutrition - 12-14 septembre 1974
2/ Traité de NutritionArtificielle de l’adulte : tomes I et II Ed SSTNA Montpellier 1980-1986
3/ Changez d’Alimentation – Manger mieux et meilleur Ed.F X de Guibert - 1986
4/ Femmes si vous saviez – Les Hormones de la puberté à la Ménopause - Perspectives 2005-2010- Ed. F X de Guibert – 2004
5/ Changer l’Alimentation – Prévention des Cancers – Faut-il manger Bio ? Ed. F X de Guibert - 2003
6/ Préface du "Guide Pratique de Gastronomie familiale" de Christine Bouguet Joyeux – Ed. F X de Guibert - 2004
7/ Préface de "L'Alimentation ou la Troisième Médecine de Jean Seignalet - 5ème Edition chez FX de Guibert 2004
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